Fonds d’Entretien Routier : Quand l’Etat se fait gruger

Comme son nom l’indique, le Fonds d’Entretien Routier (FER) a été créé par l’Etat pour faire face aux divers problèmes de dégradation de nos différentes routes. Pour prévenir la dégradation de ces routes, l’Etat, à travers le FER, a mis en place un système de pesage fixe dénommé Pont bascule au niveau des villes de Konni, Dosso, Niamey et Balleyara. A ces ponts bascules fixes s’ajoute un autre pont bascule mobile pour mieux contrôler le flux des camions à gros tonnage.

Pour rentabiliser ces investissements et protéger nos routes, le FER a mis en place deux (2) types de tarifications :

Une tarification pour les véhicules immatriculés au Niger fixée à 20.000 FCFA la tonne et une autre tarification pour les véhicules immatriculés à l’étranger fixée à 60.000 FCFA la tonne. Depuis un certain temps, on observe une trituration des reçus au niveau de ces ponts bascules. Ces triturations concernent uniquement les reçus des véhicules étrangers. Ainsi, au lieu que ces véhicules s’acquittent de la tarification normale, c’est-à-dire 60.000 FCFA la tonne, avec la complicité de certains agents véreux commis à la gestion des ponts bascules, ils se font une économie de 20.000 FCFA en versant 20.000 FCFA dans les poches des agents et 20.000 FCFA pour le compte de l’Etat.

Ainsi, sur un véhicule en surcharge (propice à la dégradation de nos routes) de 40 tonnes, l’Etat qui devait percevoir 2.400.000 FCFA se retrouve avec 800.000 FCFA, soit le tiers, et des agents de FER se partagent 800.000 FCFA. Dans cette situation de morosité économique et de difficultés financières de l’Etat, que des agents chargés de collecter les ressources afin d’aider l’Etat à faire face à ses dépenses de souveraineté est inadmissible.

Question : le FER, a-t-il connaissance de ce système mis en place par ses propres agents ?